On est retourné à l’Acajou!

On est allé à l’Acajou en 2013, c’était d’ailleurs l’un de nos premiers articles sur le blog, et on avait déjà aimé l’esthétique du lieu et des assiettes, les belles cuissons et les associations osées. On a voulu y retourner pour voir si ça avait changé, en mieux ou en moins bien!

12049029_10206828044073736_993091390_nL’ambiance est toujours branchée, marbre blanc fraîchement posé au sol, mais ça manque quand même un peu de lumière. Je ne vois pas mon voisin, perdu dans la pénombre. Où es-tu?

Sinon, on aime toujours cette grande table d’hôtes et ce menu à l’ardoise, imposé et imposant.

On arrive en plus pour la nouvelle carte, après les vacances, les travaux du restaurant et le tour du monde de Jean Imbert avec Voyageurs du Monde: 12 pays en 15 jours pour goûter la street food à Bangkok, prendre un cours de sushi à Kyoto avec des maîtres sushi étoilés, ou un cours de cuisine Aborigène dans le bush australien.

Menu donc en 6 services: 3 entrées, 1 plat et 2 desserts.

1ère entrée # Gaspacho à la tomate, céleris et olives: c’est relevé comme on aime, bien frais comme un souvenir d’été.

2ème entrée # Rillette de maquereau en gelée, cumcuate, radis: là, on se prend les premières explosions en bouche, c’est hyper réfléchi au niveau des textures (radis croquant, maquereau fondant) et on sent la référence à sa tendre et chère Bretagne avec ce maquereau en star de l’entrée, alors qu’il est si peu souvent travaillé.

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 3ème entrée # Langoustine, purée de fenouil, tuile au curcuma: notre coup de coeur du menu. Hyper gourmand et crémeux, les trois éléments ne font qu’un. La langoustine cachée dans la purée et son jus se mèle au croustillant de la tuile. C’est une grande entrée.

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Le plat # Veau, purée de brocolis, sauce raisin et cèpes: ce qu’on adore ici, c’est la petite casserole de sauce. On se sert, on se ressert, on en rajoute, et ça c’est bon! Pour le reste du plat, on attendait plus de viande et plus de garnitures. C’est trop léger en quantité et en originalité. On a faim.

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1er dessert # Chou à la pistache, coulis de fraise: c’est très bon, très beau. Mais sans surprise… le chou on connaît, le mariage fraise et pistache aussi. On attendait plus de folie dans ce premier dessert.

2ème dessert # Glace poivre, figues rôties et chocolat blanc: alors là, voilà, 100 % folie et prise de risque! Sous cette crème ultra légère au chocolat blanc, on trouve des figues rôties avec amour et une glace au poivre juste bien dosée & osée! C’est très intéressant ce dessert.

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En fait, ce qu’on aime par dessus tout dans la cuisine c’est quand ça ose, comme le maki de boeuf cuit sur pavé parisien chez Clover de Jean-François Piège, ou toutes les folies d’Alexandre Gauthier à La Grenouillère. Du coup, on est parfois un peu déçu quand ça n’ose pas assez. On en attendait peut-être beaucoup de cet Acajou, parce qu’on sait à quel point Jean Imbert peut faire le fou dans ses assiettes. Les cuissons étaient belles, les textures très réfléchies, beaucoup de goût et d’assaisonnement, mais le plat et le chou manquaient de ce grain de folie.

A la prochaine pour croquer ce grain.

Menu Dîner en 6 services à 75€
L’Acajou, 35 rue Jean de la Fontaine, Paris 16ème

~ Marie ~